Du 19 au 21 mars, les partenaires du projet COOPTREE se sont rencontrés en Andalousie pour leur deuxième Comité de Pilotage.
Ces rencontres, accueillies par la Junta de Andalucía, ont débuté par une visite du Parc National Las Nieves récemment créé en 2021 pour préserver la plus grande sapinière relique d’Abies pinsapo (sapin d’Espagne) d’Andalousie (environ 5.800 ha).
Un important programme de recherche et de conservation de cette espèce protégée a été mis en en place afin d'étudier son comportement et favoriser son extension.
De nombreux échanges ont animé les débats, notamment sur les problématiques liées à la conservation des espèces forestières face au changement climatique et du sapin d’Espagne en particulier.
De par sa résistance à la sécheresse estivale, cette essence pourrait d’ailleurs présenter un intérêt particulier dans le sud de la France, notamment pour du reboisement en zones de montagne où les épisodes de sécheresse commencent à affecter nos sapinières, en particulier le sapin pectiné (Abies alba).
Des pistes de réflexion au sein du CNPF Occitanie pourraient donner lieu à de nouvelles expérimentations.
Les jours suivants ont été dédiés à présenter les avancées du projet et à en définir les prochaines étapes.
Celles-ci concernent le développement d’outils d’échange de connaissances :
- L’élaboration d’une carte pédoclimatique à l’échelle du projet ;
- La rédaction de fiches sur les ressources génétiques d’espèces cibles ;
- La création d’une base de données sur les expérimentations existantes de test de provenances/espèces et de sylviculture adaptative.
Les échanges ont également porté sur le développement et le suivi d’expérimentations sur la résistance à la sécheresse et la cavitation, l’hybridation naturelle, la conservation et valorisation des ressources génétiques et la gestion adaptative.
Dans ce cadre, le CNPF Occitanie réalise le suivi et la mise en place d’actions pilotes sur des essais d’essences et de provenances tels que des arboretums dans le PNR du Haut Languedoc et des essais de provenance du Douglas californien en Aveyron et en Haute-Garonne.
Par ailleurs, il intervient dans le suivi de peuplements irréguliers ou en irrégularisation dans le sud du Massif Central et d’enrichissements sous couvert et en trouées en Lozère et dans l’Aude, pour améliorer la biodiversité et la résilience des peuplements au changement climatique.
