Parole de propriétaire
Riche idée que d'avoir mis en place ces rencontres sur le secteur de la communauté de communes du pays de Mirepoix.
Réunion en salle et visite sur le terrain ont permis des échanges entre propriétaires et professionnels pour parfaire nos connaissances forestières.
Cela m'a permis d'appréhender de façon plus globale les caractéristiques spécifiques à nos forêts des coteaux dits "secs", mais également d'aborder in situ les possibilités d'exploitation oupas, les possibilités d'amélioration et d'observer ce qu'il n'est pas très judicieux de faire en la matière.
Les réunions et visites proposées dans le cadre du PDM ont permis de faire se rencontrer les propriétaires d'un même lieu autour de la forêt, qui est souvent bien vue, malheureusement, que sous l'angle de la production.
La disponibilité de l'animateur du CRPF a permis à chacun, je pense, de trouver des réponses à ses questions. Journées à renouveler.
Joël NOBILEAU
Tournées de terrain au programme de l'année 2022
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Retrouver les limites de mes bois
Date: Mardi 15 mars de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 09600 Belloc
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Initiation à la sylviculture du chêne
Date: Vendredi 25 février de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 09500 Manses
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Réglementation des coupes de bois
Date: Lundi 7 mars de 14h à 17h30
Lieu: Mairie, 09500 Mirepoix
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Commercialisation des bois
Date: Vendredi 18 mars de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 09500 Mirepoix
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Marquage d'une coupe d'éclaircie
Date: Mercredi 23 mars de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 09160 Betchat
Participation gratuite, inscription obligatoire par mail: gaspard.bacher@cnpf.fr
ou téléphone au 06.73.15.85.03
Les essences du territoire
Les paysages des coteaux secs de Mirepoix sont très largement dominés par les chênes avec près de 80 % de la surface boisée privée.
Le chêne pubescent (3187 ha) : le chêne pubescent est le chêne le plus rustique et le moins exigent vis-à-vis de la réserve en eau des sols. C’est l’essence la plus présente sur les versants de coteaux exposés au sud et sur les sols maigres du massif du Plantaurel. Dans la plupart des cas, les forêts de chênes pubescents sont non améliorables au court terme et ne pourront produire que du bois de chauffage. Cependant lorsqu’il est situé sur des stations plus favorables, le chêne pubescent est capable de produire du bois d’assez bonne qualité.
Les chênes nobles (4629 ha) : Le chêne pédonculé est le moins représenté des chênes car il ne se développera correctement que dans les terrains frais et profonds, principalement dans les bas de versant de coteaux. Le chêne sessile, davantage rustique, est plus présent. Il est moins exigeant et peut supporter une certaine sécheresse. La qualité moyenne (charpente principalement) des chênes sur le territoire est en partie liée à l’historique de gestion des peuplements. Pourtant, ces chênes peuvent produire du bois de bonne qualité pourvu qu’on favorise la croissance des plus belles tiges par une sylviculture adaptée.
Les pins laricio et sylvestre (1141 ha) : Ces résineux très rustiques peuvent valoriser des sols pauvres chimiquement. Ils résistent bien à la sécheresse et sont souvent le seul recours sur les sols argileux à faible réserve en eau. On retrouve principalement le pin sylvestre en recolonisation naturelle sur des coteaux secs et en mélange avec le chêne pubescent sur ces mêmes milieux mais dans des forêts au stade plus avancé.
Le douglas (619 ha) : Très apprécié par la filière, son bois est excellent en charpente, pour la construction de maisons en bois, apte à la menuiserie. Dans les stations qui lui conviennent, c’est le champion de la productivité si on lui applique une sylviculture dynamique. Le douglas conserve donc un grand intérêt à l’échelle de la région Occitanie mais les conditions climatiques actuelles et les prévisions du changement climatique limite fortement sa présence et son avenir en tant qu’essence de production sur le territoire du PDM.
L'améliorabilité des peuplements
La forte proportion de peuplements non améliorable s’explique en partie par le faible potentiel d’une partie des stations forestières.
Bien souvent les sols sont de faible profondeur ce qui ne permet pas de compenser le déficit hydrique climatique déjà relativement important pour le territoire. De plus les pratiques forestières anciennes et actuelles n’encouragent pas la présence de tiges d’avenir.
C’est au contraire sur des stations forestières plus favorable (versant nord, sol profond de texture limoneuse), dans des parcelles n’ayant pas fait l’objet de coupes fortes récentes que l’on rencontre des peuplements forestiers améliorable, c’est-à-dire apte à produire de bois d’œuvre.
Les mélange futaie-taillis et les taillis avec réserves de chênes peuvent être éclaircies pour augmenter la proportion de bois d’œuvre à terme.On estime environ 1033 et 3108 ha de chênaies améliorables.
Les parcelles médiocres sont le plus souvent abandonnées à une évolution naturelle. Pourtant ces peuplements mériteraient parfois d’être renouvelés. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est impossible de pratiquer des éclaircies dans ces parcelles. Une coupe est en effet réalisable financièrement si elle est accessible et si on peut en retirer un volume d’environ 60 à 80 stères / ha.
Si la parcelle n’est pas ou peu améliorable, le but poursuivi peut être uniquement de procurer un petit revenu, d’améliorer l’aspect paysager ou bien de préparer une future régénération naturelle.
Les coupes bien menées, loin de l’appauvrir, valorisent la forêt et procurent une activité économique aux intervenants de la filière. Elles permettent à la forêt de jouer pleinement son rôle dans l’aménagement du territoire.
Analyse de l'exploitabilité des peuplements
Afin de mesurer les conditions d’accès aux peuplements, un croisement entre le réseau de piste (BD Topo de l’IGN), la pente et les massifs forestiers a été fait.
Cette exploitabilité ne prend pas en compte la distance de débardage (distance à une route accessible aux camions) mais seulement les conditions pour l’abattage et le débusquage des bois (porteur ou skidder).
86 % de la forêt privée du territoire ne présente pas de difficulté d’exploitation pour l’abattage et le débusquage des bois.
Attention, cela ne veut pas pour autant dire qu’aucun aménagement de desserte forestière n’est nécessaire.
D’autres contraintes existent, par exemple, un camion ne peut pas toujours charger le bois en restant stationné sur une route départementale avec beaucoup de circulation et peu de visibilité.
Cela oblige donc l’aménagement d’un accès camion en forêt malgré la proximité de la route.
Zones d'actions prioritaires
Après analyses du potentiel des peuplements couplée à l’analyse cadastrale du territoire, plusieurs secteurs ont été identifiés comme prioritaires pour l’animation du PDM.
Ces zones apparaissent intéressantes à valoriser du fait de leurs potentialités forestières (caractère améliorable de la forêt) et de tènements de propriété de superficie importante.
En priorité 1, ont été identifiés les tènements forestiers de plus de 10 ha (760 ha cumulés) et en priorité 2, les tènements de 4 à 10 ha (597 ha cumulés).
Ces îlots se suffisent à eux-mêmes pour justifier une opération économique, mais pourront faire l’objet de chantiers groupés autour desquels on réunira des propriétaires n’ayant pas assez de surface pour motiver le déplacer des acheteurs potentiels de bois.
Le territoire du PDM
Les 33 communes du PDM :
AIGUES-VIVES, LA BASTIDE-DE-BOUSIGNAC, LA BASTIDE-SUR-L’HERS, BELLOC, BESSET, CAMON, CAZALS-DES-BAYLES, COUTENS, DUN, ESCLAGNE, LAGARDE, LAPENNE, LERAN, LIMBRASSAC, MALEGOUDE, MANSES, MIREPOIX, MONTBEL, MOULIN-NEUF, LE PEYRAT, PRADETTES, REGAT, RIEUCROS, ROUMENGOUX, SAINT-FELIX-DE-TOURNEGAT, SAINTE-FOI, SAINT-JULIEN-DE-GRAS-CAPOU, SAINT-QUENTIN-LA-TOUR, TEILHET, TOURTROL, TROYE-D’ARIEGE, VALS, VIVIES
Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez contacter :
- M. Jérôme MORET technicien du PDM pour le CRPF Ariège, au 05 61 01 32 85, par mail : jerome.moret@cnpf.fr
- Les Mairies concernées ou la Communauté de Communes.
