Parole de propriétaire
Le but de vendre du bois de notre parcelle boisée était de récolter de l'argent pour des travaux à faire dans notre maison familiale voisine de la coupe.
Le CRPF m'a permis dans un premier temps de retrouver et bien délimiter notre parcelle. J'ai eu en plus la garantie d'un suivi et d'un contrôle d'un travail sérieux effectué par le bûcheron conseillé par cet organisme d'Etat.
N'habitant pas sur place, je regrette de n'avoir pas pu assister à deux formations dispensées par le CRPF au village. Cela m'aurait permis de mieux gérer nos parcelles de bois, en vue de coupes futures éventuelles.
Comme nous avons un bon stock de bois coupé, je n'envisage pas, pour l'instant, de réaliser d'autres coupes personnelles, les autres parcelles n'étant pas commercialisables dans l’immédiat en dehors de bois de chauffage.
Je ferai cependant appel au CRPF, qui m'a entièrement satisfait, pour bénéficier de conseils écologiques, si nous prévoyons de faire d'autres coupes.
Jean-Marc PLANCHAUD
Tournées de terrain au programme de l'année 2021
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Retrouver les limites de mes bois
Date: Mercredi 8 septembre de 13h30 à 17h30
Lieu: Mairie, 31420 Boussan
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Initiation à la sylviculture du chêne
Date: Mercredi 22 septembre de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 31420 Boussan
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Réglementation des coupes de bois
Date: Mercredi 20 octobre de 13h30 à 17h30
Lieu: Mairie, 31420 Boussan
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Marquage d'une coupe d'éclaircie
Date: Mercredi 10 novembre de 9h à 17h30
Lieu: Mairie, 31420 Boussan
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Commercialisation des bois
Date: Mercredi 17 novembre de 13h30 à 17h30
Lieu: Mairie, 31420 Boussan
Participation gratuite, inscription obligatoire par mail: aurelien.colas@cnpf.fr
ou téléphone au 06.76.98.51.67
Les essences du territoire
Les paysages des coteaux commingeois sont très largement dominés par les chênes avec près de 81 % de la surface boisée privée.
Le chêne pubescent (2 849 ha), est le chêne le plus rustique et le moins exigent vis-à-vis de la réserve en eau des sols. C’est donc le chêne le plus présent sur les versants de coteaux exposés au sud, sur les sols maigres des flancs est des vallées de la Gesse et de la Save et sur les sols superficiels calcaires autour d’Aurignac. Dans la plupart des cas, ils ne pourront produire que du bois de chauffage, mais lorsqu’il est situé sur des stations plus favorables (souvent en mélange avec les chênes nobles) il peut produire du bois d’assez bonne qualité.
Les chênes nobles (3 254 ha) : le chêne pédonculé se trouve majoritairement au sein des forêts jeunes ou ayant fait l’objet de coupes fortes. Exigeant vis-à-vis de l’eau, il ne se développe correctement que dans les terrains frais et profond principalement au sein des vallées alluviales de la Gesse, de la Save et de la Nère. Le chêne sessile, plus rustique, est moins présent (forêt de Mauboussin et de Fabas notamment). Moins exigeant que le pédonculé, il peut supporter une sécheresse modérée. La qualité moyenne (charpente principalement) des chênes sur le territoire est en partie liée à l’historique de gestion des peuplements. Pourtant, tous deux peuvent produire du bois de bonne qualité par des mises en lumière douce et progressive tout en veillant à préserver un gainage des troncs.
Le douglas (269 ha) : Très apprécié par la filière, son bois est excellent en charpente ou encore pour la menuiserie. Il n’est présent qu’en forêt de Fabas où il a fait l’objet d’important reboisement entre 1968 et 1975. Là où il est déjà présent, l’enjeu est au renouvellement car les peuplements arrivent progressivement à maturité économique mais les conditions climatiques actuelles et les prévisions du changement climatique limitent fortement sa présence et son avenir en tant qu’essence de production sur le territoire du PDM.
Le pin laricio (157 ha) : Ces résineux très rustiques peuvent valoriser des sols pauvres chimiquement. Ils résistent bien à la sécheresse et sont souvent le seul recours sur les sols à faible réserve en eau.
L'améliorabilité des peuplements
La forte proportion de peuplements non améliorable s’explique en partie par le faible potentiel d’une partie des stations forestière.
Bien souvent les sols sont trop lourd (forte proportion d’argile) et/ou de faible profondeur ce qui ne permet pas de compenser le déficit hydrique climatique déjà relativement important pour le territoire. De plus les pratiques forestières anciennes et actuelles n’encouragent pas la présence de tiges d’avenir. La majorité des coupes réalisées sont des coupes fortes de types coupe rase ou coupe de taillis avec maintien de réserves. Ces coupes favorisent le taillis au détriment de la futaie. De plus les arbres maintenus de manières isolées ne réagissent pas favorablement à ces coupes brutales en développant des gourmands qui détériorent la qualité des bois.
C’est au contraire sur des stations forestières plus favorable (versant nord, sol profond de texture limoneuse), dans des parcelles n’ayant pas fait l’objet de coupes fortes récentes que l’on rencontre des peuplements forestiers améliorable, c’est-à-dire apte à produire de bois d’œuvre.
L’effort d’animation sera donc ciblé et concentré sur les peuplements améliorables où l’enjeu d’amélioration des pratiques est le plus fort car la sylviculture préconisée est souvent plus technique qu’en peuplement non améliorable.
Les parcelles médiocres sont le plus souvent abandonnées à une évolution naturelle. Pourtant ces peuplements mériteraient parfois d’être renouvelés. Cela ne signifie pas pour autant qu’il est impossible de pratiquer des éclaircies dans ces parcelles. Une coupe est en effet réalisable financièrement si elle est accessible et si on peut en retirer un volume d’environ 60 à 80 stères/ha.
Si la parcelle n’est pas ou peu améliorable, elle peut toutefois procurer un petit revenu, améliorer l’aspect paysager ou bien préparer une future régénération naturelle. Les coupes bien menées, loin de l’appauvrir, valorisent la forêt et procurent une activité économique aux intervenants de la filière. Elles permettent à la forêt de jouer pleinement son rôle dans l’aménagement du territoire.
Analyse de l'exploitabilité des peuplements
Afin de mesurer les conditions d’accès aux peuplements, un croisement entre le réseau de piste (BD Topo de l’IGN), la pente et les massifs forestiers a été fait.
Cette exploitabilité ne prend pas en compte la distance de débardage (distance à une route accessible aux camions) mais seulement les conditions pour l’abattage et le débusquage des bois (porteur ou skidder).
93 % de la forêt privée du territoire ne présente pas de difficulté d’exploitation pour l’abattage et le débusquage des bois.
Attention, cela ne veut pas pour autant dire qu’aucun aménagement de desserte forestière n’est nécessaire.
D’autres contraintes existent, par exemple, un camion ne peut pas toujours charger le bois en restant stationné sur une route départementale avec beaucoup de circulation et peu de visibilité. Cela oblige donc l’aménagement d’un accès camion en forêt malgré la proximité de la route.
Zones d'actions prioritaires
Après analyses du potentiel des peuplements couplée à l’analyse cadastrale du territoire, plusieurs secteurs ont été identifiés comme prioritaires pour l’animation du PDM.
Ces zones apparaissent intéressantes à valoriser du fait de leurs potentialités forestières (caractères améliorable et récoltables de la forêt.
Ces îlots se suffisent à eux-mêmes pour justifier une opération économique, mais pourront faire l’objet de chantiers groupés autour desquels on réunira des propriétaires n’ayant pas assez de surface pour motiver le déplacer des acheteurs potentiels de bois.
Le territoire du PDM
Les 51 communes concernées sont les suivantes :
AGASSAC, ALAN, AMBAX, ANAN, AURIGNAC, BACHAS, BENQUE, BOISSEDE, BOULOGNE-SUR-GESSE, BOUSSAN, BOUZIN, CASSAGNABERE-TOURNAS, CASTELGAILLARD, CASTERA-VIGNOLES, CAZAC, CIADOUX, COUEILLES, EOUX, ESCANECRABE, ESPARRON, FABAS, FRONTIGNAN-SAVES, GOUDEX, LABASTIDE-PAUMES, LILHAC, L'ISLE-EN-DODON, LUNAX, MARTISSERRE, MAUVEZIN, MIRAMBEAU, MOLAS, MONDILHAN, MONTBERNARD, MONTESQUIEU-GUITTAUT, MONTGAILLARD-SUR-SAVE, MONTOULIEU-SAINT-BERNARD, NENIGAN, PEGUILHAN, PEYRISSAS, PEYROUZET, PUYMAURIN, RIOLAS, SAINT-ANDRE, SAINT-ELIX-SEGLAN, SAINT-FERREOL, SAINT-FRAJOU, SAINT-LAURENT, SAINT-PE-DELBOSC, SALERM, SAMOUILLAN et TERREBASSE.
Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez contacter :
- M. Aurélien COLAS technicien du PDM pour le CRPF Haute-Garonne, au 06 76 98 51 67 ou par mail : aurelien.colas@cnpf.fr
- Les Mairies concernées ou la Communauté de Communes.
