Pour faire face aux conséquences du changement climatique, les espèces végétales et animales doivent disposer d’habitats naturels de bonne qualité écologique. Pour assurer un brassage génétique et satisfaire les besoins vitaux de ces espèces, il est important de leur permettre de circuler entre des milieux qui répondent à leurs exigences écologiques.

C’est l’enjeu d’une bonne connectivité écologique, qui se définit comme le degré de connexion entre plusieurs milieux naturels à différentes échelles (du paysage au peuplement forestier).

Certaines actions humaines, passées ou actuelles, ont conduit à la dégradation de la qualité de cette connectivité par la destruction ou la modification profonde des corridors écologiques qui permettaient la circulation des espèces au sein de la mosaïque paysagère.

Illustration 1
Illustration 1: Représentation des éléments de la connectivité écologique (source : https://connectiviteecologique.com/)
Mosaïque paysagère

Par exemple, la disparition d’une trame de vieux bois au sein d’un continuum forestier complique, voire empêche, le déplacement de nombreux insectes saproxyliques  entre différentes zones de vieilles forêts nécessaires à l’accomplissement de leurs cycles biologiques.

Pique prune
Figure 2: Le Pique-prune, insecte saproxylique d'intérêt patrimonial

Le projet CERES visait le déploiement à l’échelle du Sud-ouest européen d’actions sylvicoles concrètes et concertées pour la préservation, l’amélioration ou la restauration des réseaux de continuités écologiques nécessaires au maintien des services écosystémiques des habitats forestiers dans un contexte de changements climatique :

  • En développant une méthodologie et un outil commun permettant de caractériser la qualité écologique et la connectivité des écosystèmes forestiers ;
  • En appliquant cette méthodologie sur plusieurs zones pilotes au sein desquelles les partenaires ont réalisé des chantiers sylvicoles expérimentaux démonstratifs visant le maintien, l’amélioration ou la restauration de la qualité et de la connectivité des écosystèmes forestiers ;
  • En communiquant sur les actions réalisées et sur les enjeux liés à la connectivité pour transférer les connaissances acquises à différents publics spécialistes et non spécialistes.

 

Le CRPF est intervenu dans le cadre du projet CERES en assurant notamment la maîtrise d’ouvrage de chantiers pilotes expérimentaux en forêt privée d’Occitanie s’inscrivant dans cette logique de maintien des connectivités écologiques :

  • Dans le Gers, un premier chantier s’est attaché à mettre en œuvre dans une chênaie ancienne (représentée sur la carte d’état-major) et diversifiée (4 essences de chênes) des mesures de gestion favorables à la circulation et au nichage de différentes espèces de chauve-souris :
    • Coupe d’irrégularisation par trouée : éclaircie légère en privilégiant l’agrandissement ou l’ouverture de trouées pour favoriser l’apparition de la régénération naturelle ;
    • Maintien des arbres de gros diamètre ou porteurs de dendromicrohabitats ;
    • Plantation d’une haie (400 plants d’une douzaine d’essences) le long d’un fossé agricole pour reconnecter deux patchs forestiers ;

 

  • Deux chantiers pilotes dans l’Aveyron visaient à préparer le renouvellement de futaies anciennes (une hêtraie-chêne et une chênaie-frênaie) confrontées à un faible développement des semis issus de la régénération naturelle, dans le cadre de la mise en œuvre d’une sylviculture à couvert continu :
    • Dans un premier temps, des éclaircies de faible intensité ont été réalisées, en privilégiant l’agrandissement ou l’ouverture de trouées pour favoriser l’apparition et le développement de semis ;
    • Dans un second temps, une méthode innovante d’enrichissement, la plantation par « point d’appui », a pu être testée : cette technique consiste à densifier l’effort de plantation au sein de placeaux (15 à 25 plants sur un îlot de 10 à 20 m²) répartis sur la parcelle, et doit permette (i) d’accélérer la croissance des plants (forte concurrence au sein d’un placeau), (ii) de fixer la répartition des futurs gros bois objectifs et (iii) de faciliter les travaux d’entretien.

Le projet CERES visait le déploiement à l’échelle du Sud-ouest européen d’actions sylvicoles concrètes et concertées pour la préservation, l’amélioration ou la restauration des réseaux de continuités écologiques nécessaires au maintien des services écosystémiques des habitats forestiers dans un contexte de changements climatique :

  • En développant une méthodologie et un outil commun permettant de caractériser la qualité écologique et la connectivité des écosystèmes forestiers ;
  • En appliquant cette méthodologie sur plusieurs zones pilotes au sein desquelles les partenaires ont réalisé des chantiers sylvicoles expérimentaux démonstratifs visant le maintien, l’amélioration ou la restauration de la qualité et de la connectivité des écosystèmes forestiers ;
  • En communiquant sur les actions réalisées et sur les enjeux liés à la connectivité pour transférer les connaissances acquises à différents publics spécialistes et non spécialistes.

 

Le CRPF est intervenu dans le cadre du projet CERES en assurant notamment la maîtrise d’ouvrage de chantiers pilotes expérimentaux en forêt privée d’Occitanie s’inscrivant dans cette logique de maintien des connectivités écologiques :

  • Dans le Gers, un premier chantier s’est attaché à mettre en œuvre dans une chênaie ancienne (représentée sur la carte d’état-major) et diversifiée (4 essences de chênes) des mesures de gestion favorables à la circulation et au nichage de différentes espèces de chauve-souris :
    • Coupe d’irrégularisation par trouée : éclaircie légère en privilégiant l’agrandissement ou l’ouverture de trouées pour favoriser l’apparition de la régénération naturelle ;
    • Maintien des arbres de gros diamètre ou porteurs de dendromicrohabitats ;
    • Plantation d’une haie (400 plants d’une douzaine d’essences) le long d’un fossé agricole pour reconnecter deux patchs forestiers ;
Eclaircie
Figure 3 : Coupe d'irrégularisation
  • Deux chantiers pilotes dans l’Aveyron visaient à préparer le renouvellement de futaies anciennes (une hêtraie-chêne et une chênaie-frênaie) confrontées à un faible développement des semis issus de la régénération naturelle, dans le cadre de la mise en œuvre d’une sylviculture à couvert continu :
    • Dans un premier temps, des éclaircies de faible intensité ont été réalisées, en privilégiant l’agrandissement ou l’ouverture de trouées pour favoriser l’apparition et le développement de semis ;
    • Dans un second temps, une méthode innovante d’enrichissement, la plantation par « point d’appui », a pu être testée : cette technique consiste à densifier l’effort de plantation au sein de placeaux (15 à 25 plants sur un îlot de 10 à 20 m²) répartis sur la parcelle, et doit permette (i) d’accélérer la croissance des plants (forte concurrence au sein d’un placeau), (ii) de fixer la répartition des futurs gros bois objectifs et (iii) de faciliter les travaux d’entretien.
Plantation trouée hâtraie
Figure 4: Plantation par point d'appui dans une trouée

Le projet CERES a été cofinancé à hauteur de 75 % par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) dans le cadre du Programme Interreg V-B Sud-ouest Européen (SUDOE 2014-2020).

Retrouvez toutes les informations sur https://www.ceres-sudoe.eu/

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